États émotionnels et mentaux
La troisième fondation de l’attention est faite des nos états émotionnels et mentaux.
Dans le bouddhisme, le mot citta (prononcer tchitta) signifie le cœur et l’esprit ensemble. Maintenant, donc, nous prenons conscience de nos émotions et de notre état d’esprit. Quand vous marchez, vous pouvez prendre conscience des émotions dont vous faites l’expérience. Celles-ci changeront très certainement au cours d’une seule période de méditation. Une personne particulière peut commencer avec une expérience d’ennui, puis de légère irritation alors qu’elle se pose la question du pourquoi de cette pratique. Puis elle peut commencer à développer de la curiosité et de l’intérêt alors qu’elle commence à remarquer que son corps se détend ; ensuite elle peut se sentir très joyeuse en constatant qu’elle est de plus en plus satisfaite par la pratique. L’approche d’un gros chien peut ensuite lui causer de l’anxiété, qui se transforme en soulagement une fois le chien passé. Puis elle peut refaire l’expérience de la joie.
Nos états émotionnels changent très rapidement. La qualité de nos états mentaux peut aussi changer. Votre esprit peut être vif ou brumeux. Vous pouvez remarquer que vous avez beaucoup de pensées à un moment donné, et qu’à un autre votre esprit est très calme. Souvent, quand votre esprit est très occupé, vos pensées ne sont pas du tout liées à votre méditation. Vous pensez peut-être à toutes sortes de choses. Quand votre esprit est plus calme, il y a plus de chances pour que vos pensées soient reliées à votre expérience du moment et à votre pratique de méditation. Il est très commun, dans notre vie quotidienne, d’être très peu conscient de notre expérience présente. Nous sommes au lieu de cela perdu dans des pensées concernant le passé ou le futur. Être conscient nous aide à « vivre dans l’instant présent ».
En étant conscient de nos états mentaux et émotionnels durant la méditation en marchant, nous essayons de faire durer cette pratique d’être dans le moment présent. En emplissant notre esprit de la richesse de l’expérience de la marche, nous laissons moins de place à la rêverie. Au lieu de cela, nous sommes profondément conscient de notre expérience présente, qui devient beaucoup plus satisfaisante que toute rêverie.
Avec la pratique, nous devenons de plus en plus continûment conscient de nos états émotionnels et mentaux. C’est une capacité qu’il est important de développer. Nos états émotionnels et mentaux changent en fonction de notre façon de penser, des habitudes émotionnelles que nous laissons se dérouler, ainsi que des activités physiques ou de parole dans lesquelles nous nous engageons. Une fois que nous devenons plus sensible aux effets de nos actions intérieures et extérieures, nous avons plus de choix. Nous pouvons choisir de ne pas suivre une pensée particulièrement négative, ou bien réaliser que nous avons parlé durement à quelqu’un, parce que nous sommes particulièrement conscient des effets déplaisants que ces actions ont sur nous.
Avec la prise de conscience vient le choix, et avec le choix vient la liberté.