Prendre conscience du corps
Nous commençons par prendre conscience de notre corps. C’est la première « fondation de l’attention ». Il est utile de commencer toute session de méditation, qu’elle soit assise ou en marchant, en faisant attention aux parties du corps qui sont en contact avec le sol. Ceci nous aide à stabiliser et à enraciner notre esprit, le rendant plus calme et moins sujet à la distraction. Dans cette pratique, je commence donc habituellement en prenant conscience de mes pieds, quand je suis debout, puis quand je marche.
Puis je porte mon attention systématiquement à toutes les parties de mon corps, détendant chacune d’elles quand j’en fais le centre de mon attention. Il est important de se souvenir de ressentir ces sensations, plutôt que d’y penser. Penser à des sensations les garde au niveau de notre tête et fait perdurer des habitudes d’anxiété, d’avidité, etc. Si, en revanche, nous faisons l’expérience de ces sensations, cela nous aide à limiter nos pensées non productives et à trouver un plus grand calme.
Rappelez-vous de détendre chaque partie de votre corps quand vous en prenez conscience. La méditation en marchant est une occasion merveilleuse de pratiquer le lâcher-prise. Vous pouvez vraiment remarquer comment votre marche change quand vous vous détendez.
Comparé à la méditation assise, vous trouverez peut-être qu’il est beaucoup plus facile de prendre conscience de son corps lorsque l’on marche. Beaucoup de gens trouvent qu’il est bien plus facile d’être conscient de leur corps quand leurs muscles, leur peau, etc., sont en mouvement. Ceci peut faire de la méditation en marchant une pratique très forte et très intense. La plupart d’entre nous vivons plutôt trop « dans notre tête », et quand nous trouvons une façon de porter notre attention à notre corps, ce peut être un vrai soulagement, et même un grand plaisir.
Il est particulièrement intéressant de prendre conscience de l’angle de votre tête. Cet angle a un impact très fort sur votre expérience. Si votre menton est rentré vers votre poitrine, et si vous regardez le sol devant vous, vous remarquerez que, très certainement, vous êtes pris dans un mode d’émotions très cyclique. Si votre menton est en l’air, vous constaterez sans doute que vous être soit pris dans vos pensées, soit pris par le monde extérieur. Nous considérerons cela dans la section « Équilibrer l’intérieur et l’extérieur ».