La pratique des six éléments
La pratique des six éléments est une contemplation profonde de l’interdépendance, de l’impermanence et de l’insubstantialité. C’est une des pratiques de vue pénétrante les plus significatives trouvées dans le canon en pâli.
Elle est décrite en détail dans le Dhatuvibhanga sutta, le 140ème sutta des Discours de longueur moyenne, et de façon plus courte ailleurs.
Dans cette pratique, nous réfléchissons tour à tour aux éléments terre, eau, feu, air, espace et conscience, notant comment chacun d’entre eux est un processus toujours changeant plutôt qu’une chose statique à laquelle nous pouvons nous attacher.
L’essence de la pratique est le lâcher prise et, traditionnellement, la réflexion sur les six éléments est considérée comme menant au développement tant de l’équanimité que des dhyânas sans forme.
Lire cette présentation – qui, à quelques commentaires près, est ma façon de conduire cette pratique – ne vous donnera guère plus qu’un léger goût de cette dernière.
Si vous voulez en faire plus fortement l’expérience, lisez et relisez ces notes, en vous arrêtant fréquemment et en vous donnant le temps de passer des mots à une expérience ressentie.
Avant de commencer
D’habitude, avant de me lancer dans la pratique des six éléments, je commence par passer quelques minutes à développer la bienveillance. J’entre en contact avec mon cœur, et je cultive un sens d’acceptation des émotions qui y sont présentes, quelles qu’elles soient.
Puis, je me souhaite du bien, en répétant des phrases telles que « Puissé-je être heureux, puissé-je être en paix », avant d’étendre ces souhaits au monde extérieur, sentant mon metta irradier en dehors de moi.
Bien que la pratique des six éléments donne souvent confiance, la faire peut être un défi et il vaut mieux être dans un état d’esprit au moins un peu positif avant de réfléchir en profondeur à notre propre impermanence.
Il est maintenant temps de réfléchir aux éléments, en commençant par la terre.