Les poulets
Beaucoup de ces poulets soi-disant fermiers n’ont pas un bien meilleur régime. En dépit du label attractif, beaucoup ne vont jamais à l’extérieur. Ils sont souvent fourrés par milliers dans des hangars dans des conditions qui sont loin d’être naturelles. Ces conditions surpeuplées empêchent aussi les volatiles de satisfaire toutes leurs diverses activités naturelles et d’établir une authentique structure sociale. Les brutalités et le stress sont communs. Un petit groupe de poules dominantes et agressives peut empêcher les autres de sortir à l’extérieur, rendant inepte le label « fermier ».
Les poulets destinés à être mangés sont appelés les « rôtis ». Ils vivent (vous devez maintenant avoir une idée de ce que cela veut vraiment dire) dans de grands hangars par milliers, parfois serrés les uns contre les autres en un tapis vivant, parfois dans des cages empilées. L’espace à vivre recommandé par le Ministère de l’agriculture leur autorise environ le même espace, à taille adulte, qu’une poule de batterie.
Ils vivent sur leurs propres fientes accumulées, qui deviennent vite infectieuses. Les lumières sont baissées pour réduire le stress dû à la surpopulation et l’éleveur ne verra donc probablement pas les animaux malades ou ceux qui sont morts. De toute façon il n’y a guère plus qu’un éleveur pour des milliers de volatiles, rendant une supervision efficace impossible. Les experts de la santé considèrent ces hangars comme présentant de sérieux risques pour les ouvriers. Comme il a été remarqué :
« Les chercheurs mettent en garde les éleveurs de poulets de passer le moins de temps possible dans leurs hangars et de porter un respirateur lorsqu’ils y rentrent. Mais l’étude ne dit rien sur les respirateurs pour poulets ». (2)